Paris-Brest-Paris 2023

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C'est bien beau de bricoler son vélo, il faut aussi rouler avec !
polo66
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Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » mer. août 30, 2023 5:55 pm

Certains l'ont lu, d'autres non, voilà mon cr de l'ancêtre de l'ultra.

Huit ans, déjà huit ans que je m’élançais de Saint Quentin en Yvelines pour rallier la pointe de la Bretagne et revenir sur mes pas.
2015 marquera mes débuts en ultra, 2023 en clôturera le chapitre.
Finir par là où l’on a commencé, c’est rendre aussi hommage à cette épreuve qui a été une révélation. Ce n’est pas pour rien que c’est un mythe, une montagne sur laquelle tentent de gravir tous les quatre ans des milliers de cyclistes du monde entier, un Graal pour beaucoup, un rêve accessible ou non pour certains.
J’ai vécu cette édition comme il fallait que je le fasse : profiter de ces derniers moments en me fixant quand même un objectif de temps (bon, j’ai échoué sur ce dernier point mais je m’en fiche).
Pour ce jubilé, je voulais marquer le coup et participer en pignon fixe, virus que j’ai attrapé depuis quelques années maintenant.
Pourquoi ? Je répondrais simplement en citant Monsieur Thierry Saint Léger : « et pourquoi pas ? »
Les BRM se passent sans problèmes, soit en 42x16, soit en 50x16, soit en 50x15. Je vais privilégier ce dernier rapport de par mon expérience et la nature du terrain qui va se prêter volontiers à ce braquet.
Pour rester dans la préparation matérielle, j’ai hésité longtemps entre deux vélos : le Langster et le Levacon. J’ai finalement privilégié ce dernier pour des raisons objectives et subjectives.
Le Langster n’ayant qu’un frein (avant à patin sur jante carbone), j’ai eu peur qu’il soit refusé au moment du départ. De plus, rouler en peloton avec seulement le frein avant ne m’a pas semblé opportun !
Du coup le Levacon s’est imposé avec son double disque et surtout sa classe qui se doit d’honorer une telle épreuve.
Bon, cette année je n’ai franchement rien fait ! A part les BRM, juste deux ou trois 300 et un 460 montagneux. J’ai seulement fait des sorties courtes, peu propices à habituer le corps à rouler plus de 50 heures.
Sur de telles distances, contrairement aux idées reçues, les jambes ne vont pas être le facteur le plus limitant. Non, c’est le reste qui va déterminer la capacité à aller au bout : mains, cervicales, mental, manque de sommeil… tous ces facteurs que le cycliste lambda ne connaîtra jamais (ne rien voir de péjoratif là dedans!).
Parallèlement à mon manque de préparation spécifique, je n’ai jamais effectué une telle distance en pignon fixe puisque jusqu’à présent ma plus grande sortie était Bordeaux Paris, soit 660 kms. Là je vais en accomplir presque le double, à voir si les genoux vont tenir le coup!
Étonnamment ça ne m’inquiète pas plus que ça et c’est vraiment sans aucun stress que je prends le départ.
J’ai fait le choix de partir assez léger en prenant le minimum de choses, la météo s’annonce clémente et je ne compte pas trop dormir. Ce sera donc une petite sacoche de selle (pompe, deux chambres à air, Gore Tex, multi outil de poche) et une de cadre avec quelques vêtements pour la nuit et un peu de nourriture. L’éclairage sera confié à un moyeu dynamo couplé à une Sinewave Beacon qui me permettra de charger téléphone et GPS.
C’est donc le cœur léger que je pars jusqu’ à la gare pour prendre un premier train jusqu’à Paris.
C’était sans compter sur une poisse qui m’a toujours suivi : au bout de cinq kilomètres j’entends un pschitt et regarde le préventif du pneu se répandre un peu partout sur le vélo. Et merde ! Ça commence bien cette histoire…
Tout est rentré dans l’ordre finalement et le produit a bien colmaté la fuite.
Arrivé sans encombre gare de Lyon, je continue par un petit trajet en vélo pour rejoindre Montparnasse (en août la circulation est aisée) pour prendre en suivant un TER blindé de vélos, forcément, jusqu’à Rambouillet.
L’ambiance qui règne sur place est très sympa, il y a énormément d’étrangers qui viennent participer (environ 1/3 des concurrents sont français), il fait beau, les restaurants et cafés sont bondés je pense que les commerçants doivent bénir ce PBP !
Je file chercher ma plaque puis profite un peu sur place de l’ambiance et du concours des machines.
La particularité de cette épreuve se trouve aussi dans les vélos des participants.
Ici les Spe, Cannon, Scott et autres carbones chinois sont minoritaires. Non, la haute couture prédomine et les montures sont toutes plus belles les unes que les autres ! Du titane à profusion, de l’acier artisanal, du détail qui tue, bref, un régal pour les yeux !
Je croise Antoine sur un magnifique Quokka, il participe en tant que pilote au concours des machines.
Petit bonjour à Matthieu de Zéfal et à Elizabeth que je n’avais pas vu depuis longtemps.
J’ai juste surpris une conversation entre deux participants qui discutaient dosage de produit dans les bidons. J’avais envie de leur dire d’aller plutôt boire des bières...
Bon, c’est pas tout mais j’ai encore 25 kms pour rejoindre Plaisir, chez Nicolas qui nous accueille chez lui pour la nuit.
Après une bonne nuit précédée d’un apéro grillade bière-champagne-rosé nous voilà prêts à en découdre !
Je rejoins le site vers 12h30 et mange vite fait un sandwich saucisse accompagné d’une barquette de frites, de toute façons je vais les éliminer rapidement !
Vu le chouette vélo de Bapt’ (cycles Baptiste Pelletan) avec ses bases ultras courtes, sa marque de fabrique et quelques pignoleurs (d’ailleurs les gars, je n’ai associé aucun visage à un nom!) sur leur montures décalées, mais finalement dans l’esprit.
Je croise Jean Lin en fixe aussi et nous voilà parti pour faire un shooting photo avec Gabriel.
Le temps passe assez vite et je me retrouve à la bourre pour l’inspection du vélo et rentrer dans le sas !
Durant l’attente je me rends compte que ma selle a bougé, je me disais bien en venant que je me trouvais un peu trop allongé sur le vélo….
Démontage et remontage express en attendant le départ, bizarrement sans aucun stress !
16h00, c’est parti ! Les chevaux sont lâchés, la horde de cyclistes s’élance enfin sous un tonnerre d’applaudissements et une ovation de centaines de spectateurs. C’est ça le PBP.

Comme je m’y attendais, ça roule fort, de grosses accélérations, de gros freinages, la chute est miraculeusement évitée de nombreuses fois et rouler comme ça me gonfle sévèrement ! Bon, je connaissais le scénario mais là c’est encore pire. Il y a un peu de vent (pour là bas, tout est relatif!) et ça bordure à mort, les mecs roulent complètement à gauche au mépris du code de la route et des autres usagers, c’est n’importe quoi.
Une moto de la sécurité tente de faire régner un peu d’ordre mais elle se fait pourrir par une concurrente qui roulait à gauche… Bref, tout ce que je déteste dans ce sport.
Messieurs et Mesdames les pseudos compétiteurs, vous n’avez rien à faire là, si vous voulez vous arsouiller entre vous, allez faire le hamster sur des critériums mais ne venez pas sur le PBP avec votre mentalité malsaine.
Bref, avec mon 50x15 je suis en train de m’épuiser à vouloir rester dans les roues et je n’arrête pas de faire l’élastique. Ça roule à 45 km/h et dans les petites descentes le compteur monte à plus de 60….
Par moments j’ai vraiment envie de bâcher car je ne prends aucun plaisir dans ces conditions.
La seule chose qui me fait tenir, c’est la ferveur des gens sur le bord de la route ! Je n’ai pas eu l’impression d’avoir vu ça il y a huit ans. Dans chaque village traversé on a droit à des encouragements, des applaudissements, des ravitaillements improvisés, c’est assez émouvant de voir toute cet engouement autour de cette épreuve.

Heureusement je roule aussi un petit moment avec Jean Lin, en 53x19 il peine un peu et j’ai mal aux jambes pour lui quand je vois sa vitesse de rotation !
Il regrette le 17 à ce moment là (mais je pense qu’il va bénir le 19 au retour!) .
A chaque dos d’âne j’entends un bruit suspect, comme des vis desserrées. Effectivement, le porte bidon du tube de selle est branlant et ne tient plus que par le bidon calé par la sacoche.
Parallèlement à ça j’ai très soif, vraiment trop soif. Je tombe deux bidons en 80 kms alors qu’habituellement je bois très peu. Saleté de sandwich trop salé….
Je n’arrête pas de boire pendant cinq ou six heures. D’ailleurs je n’ai rien mangé pendant 250 kms….
Le rythme se calme un peu et me permet de discuter avec quelques français. Je pense que je suis dans un bon groupe puisque mon interlocuteur en est à son 10ème PBP dont quasi tous entre 43h00 et 50h00 !!!
Un deuxième concurrent me confirmera la chose en me disant qu’on roulait sur des bases de 48h00 !
On est un bon petit groupe mais je ne suis pas dans le rythme : je suis devant dans chaque bosse et d’ailleurs je pense qu’ils ont cru que j’attaquais à chaque fois alors que non, en fixe je suis obligé de rouler ainsi, et dans les descentes je suis à la traîne.
D’un coup on se fait doubler par un groupe qui doit rouler au bas mot à 50 km/h ! Je suis impressionné par le niveau de gars quand même.
Dans le même style, on s’est fait aussi littéralement déposé par un obus (vélo caréné) qui a déboulé à 60 km/h ! Va falloir que j’essaie ce truc là, même si ça doit être suicidaire de rouler là dedans (aucune visibilité et vitesse monstrueuse).
L’arrivée sur Brest est donc assez rapide au bout d’à peine plus de 21h00.
Une bonne pause et je repars après avoir mangé un repas un peu consistant.
Dès la sortie du point de contrôle, le ton est donné : ça va être raide !
En effet, jusqu’à Mortagne en gros il va y avoir une succession infinie de petites bosses bien cassantes. Le GPS affiche régulièrement entre 8 et 11 % avec même un passage à 15 !
Je maudis mon braquet car je ne m’attendais franchement pas à ça. Je commence un peu à m’épuiser, surtout mentalement car j’en ai un peu marre de ces coups de pétard perpétuels, d’autant que ma façon de rouler m’oblige à rester seul et donc à m’épuiser encore plus.
Mais bon, c’est le jeu en fixe !
Je me rends vite compte que le retour va être beaucoup plus long que prévu.
Mon objectif de temps (moins de 50h00) est fort compromis alors je décide de savourer un peu plus comme il se doit ce PBP. Je m’arrête souvent aux ravitaillements non officiels.
Les gens sont adorables et n’hésitent pas à inviter les participants à se reposer chez eux pour dormir quelques heures, manger ou boire. Il y a un véritable échange entre les spectateurs et les acteurs.
D’ailleurs, à la faveur d’un arrêt pour me rafraîchir, la personne me disait que le premier concurrent (à ce niveau, oui, c’est un con-current…) leur a pris une bouteille d’eau au passage, sans un mot, sans un merci ni quoi que ce soit. Mon gars, honte à toi, honte à ce que tu représentes, tu n’as rien à faire là, toi et tant d’autres sur cette épreuve.
On peut à la fois aimer rouler vite et respecter les gens, que ce soit les bénévoles (tous adorables au passage) ou les spectateurs. Prendre quelques minutes pour échanger quelques mots est un minimum. Bref, j’espère que l’ACP va rectifier le tir en interdisant déjà l’assistance et en ne publiant pas de classement, même si c’est valorisant il faut se l’avouer.
Bref, la nuit est relativement douce (15-17°c) mais avec la fatigue je suis congelé ! Je m’arrête dormir 10 minutes dans une salle improvisée par des habitants de je ne sais plus quel village (désolé!) pour me reposer un peu. Je fais même tester mon vélo à un bénévole, intrigué par le fait que je n’ai ni vitesses ni roue libre ! Je crois que ça lui a plu !
Là j’apprends qu’un participant a tapé un chevreuil et il est à l’hôpital , je redouble de vigilance, surtout la nuit.
Je roule en dents de scie depuis un moment : soit à 35-40, soit à 20 ! Le manque de sommeil se fait sentir et je n’hésite pas à m’arrêter souvent pour des micros siestes réparatrices.
Devant moi un suisse est en train de zigzaguer sur la route, je lui conseille de s’arrêter dormir un peu car je vois bien qu’il n’est plus lucide, j’espère qu’il m’aura écouté.
Le parcours est toujours cassant, je calcule d’ailleurs qu’on a pris plus de 2000m en 170 kms !
Je roule de moins en moins vite et je constate que je ne suis pas le seul, Patrick (rencontré sur la RAA) me dit que même dans du 5 % il a l’impression de gravir un col !
La fin est un peu plus calme niveau dénivelée mais ce n’est pas pour autant que j’avance plus vite.
Ah, un truc, je suis resté étonné du nombre important de camions en Mayenne sur des petites routes, et aussi de la taille des tracteurs qui tiennent plus du char d’assaut que de l’engin agricole que l’on trouve chez nous !
Un énième petit arrêt, cette fois pour retendre ma chaîne qui a mine de rien pas mal morflé en 1200 kms et me voilà au dernier CP, à Dreux, non sans avoir pesté contre cette ligne droite interminable dans les champs. Ça m’a rappelé les Landes (qui m’auront traumatisé à vie je pense!), quelle horreur !
Me voilà donc à Dreux, jolie petite bourgade sympathique, non je déconne, c’est moche et j’ai failli me faire découper plusieurs fois par des automobilistes se prenant pour Ari Vatanen (que les moins de vingt, voire trente ans ne peuvent pas connaître) pour pointer une dernière fois avant l’arrivée.
Plus que 45 kms et ce sera la délivrance. Les champs sans fin ont laissé place à de jolis petits villages dans la forêt et ce final m’a paru bien moins long qu’il y a huit ans.
J’arrive finalement à 21h37 au terme de 53h37.
J’aurai mis une heure dix de moins qu’il y a huit ans mais même si je suis déçu de ne pas être passé sous les 50h00, je suis content d’avoir gagné le pari de l’avoir fait en fixe.

En conclusion, j’ai perdu énormément d’énergie dans la première partie à vouloir rester dans un groupe ce qui m’a un peu séché sur le retour. Je ne m’attendais pas non plus à un parcours si « dur », je savais que ça allait être vallonné mais pas avec du 8-11 % .
Pour le reste, encore une fois un gros carton rouge au comportement de certains qui roulent n’importe comment et sont prêts à tout pour gagner quelques secondes.
Et un énoooorme coup de cœur pour tous les bénévoles qui ont été parfaits en nous choyant, ainsi qu’aux spectateurs et personnes qui tout au long du chemin nous ont encouragé, soutenu, aidés même la nuit en proposant des hébergements, de l’eau et de la nourriture. Cette bienveillance fait vraiment chaud au cœur, merci à tous !
Mention spéciale aux écoliers de Tinténiac qui ont confectionné des cartes postales souvenir du PBP, elles sont superbes !
Modifié en dernier par polo66 le mer. août 30, 2023 8:28 pm, modifié 1 fois.



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Tib » mer. août 30, 2023 7:50 pm

Déjà lu ailleurs, mais encore bravo.

Du coup l'ultra c'est vraiment, vraiment fini pour toi ?


No pain no Brain.

polo66
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » mer. août 30, 2023 8:19 pm

Oui, je vais me cantonner à du 500, 600 maxi.



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » mer. août 30, 2023 8:30 pm

J'ai édité, il manquait pleins de morceaux!



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Lafoy » mer. août 30, 2023 9:22 pm

Bravo tu es le premier en fixie?
La performance est impressionnante même si ton récit laisse penser que c est facile !
Sinon j ai vu que 3 jeunes avais réalisé le défi des cinglés du ventoux en mono roue…..



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Patrick08 » jeu. août 31, 2023 7:05 am

Salut,

Bravo pour ton esprit de persévérance et ta capacité à apprécier les moments uniques tout au long de cette aventure. Tes réflexions sur l'ambiance, les rencontres avec d'autres participants et l'importance de l'entraide démontrent à quel point ces événements cyclistes sont bien plus qu'une simple course.
______________________________________________________________________________________________________________________________
Utilisez des fleurs de CBD pour mieux dormir
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par bilou(te) » jeu. août 31, 2023 7:21 am

Salut Polo

J'ai également participé, je t'ai cherché régulièrement, mais sans voir ton vélo. De mon côté, j'ai roulé avec Antoine, un RAA qui était sur le Quokka du concours de machine. Je raconterai bien aussi, ça te gène si je profite de ce poste ? (on n'a pas vraiment joué dans la même catégorie)



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » jeu. août 31, 2023 12:38 pm

bilou(te) a écrit :
jeu. août 31, 2023 7:21 am
Salut Polo

J'ai également participé, je t'ai cherché régulièrement, mais sans voir ton vélo. De mon côté, j'ai roulé avec Antoine, un RAA qui était sur le Quokka du concours de machine. Je raconterai bien aussi, ça te gène si je profite de ce poste ? (on n'a pas vraiment joué dans la même catégorie)
Et oui, j'ai croisé Antoine le samedi, il allait faire contrôler son vélo et je l'ai revu brièvement avant le départ, il était dans assez stressé!
Oui, mets ton CR sur ce sujet, pas de soucis!



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » jeu. août 31, 2023 12:39 pm

Lafoy a écrit :
mer. août 30, 2023 9:22 pm
Bravo tu es le premier en fixie?
La performance est impressionnante même si ton récit laisse penser que c est facile !
Sinon j ai vu que 3 jeunes avais réalisé le défi des cinglés du ventoux en mono roue…..
Alors je n'en sais rien du tout! Je ne sais même pas combien on etait en fixe au départ!
En mono roue ça doit être très costaud!!



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par seb@bes » jeu. août 31, 2023 1:55 pm

Salut et bravo polo pour la performance et l esprit.
Tu vois je n ai pas fait l épreuve mais j ai voulu sentir l'événement en me glissant dans le premier groupe et ce jusque Condé pour ne pas gêner ou perturber en étant un intrus.
J ai aussi voulu aussi suivre l arrivée mais le premier (Nick Dehaan si tu cherches l eventuel buveur de café et donc d eau aussi) etait bien trop rapide de 2h...
Et bien au bilan de ton compte rendu et mon propre ressenti par échantillonnage, nous avons noté les mêmes caractéristiques !
Dans le peloton gros n importe quoi pire qu une course même si je suis mauvais en peloton suis tombé sans tomber sur un abruti (français pi) qui jouait des coudes et se faufilaient sans égard dans le moindre trou : 2 tapes gentilles sur la cuisse puis la fesse pour signifier attention t es pas tout seul surtout qd tu changes de ligne...et ben monsieur pas content que dire des coups de frein aucune ou presque intention de signaler les obstacles sauf à être dans les 20 premiers...Après c chacun pour soi...
Super ambiance hors course que de monde sur les routes ou à rambouillet.
Et le premier bah j ai des gros doutes sur le caractère clean....monsieur se vante de ne pas dormir 3j en ne buvant que du café, roule à 30 de moyenne, et depose les 2 ou 3 autres à Brest sans pause et leur colle 45min je crois seul avec le dénivelé le plus dur....en prime certes américain barrière linguistique disons il peut avoir des gestes de reconnaissance mais non c premier qui compte avant tout...
Ah pour avoir fait Toronto Paris le week end d avant certes plus âgé je n etais pas frais pdt une semaine et pas capable de rouler fort et vite avant 1 semaine d acclimatation.

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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par bilou(te) » jeu. août 31, 2023 4:29 pm

Alors voilà, après un an et demi de préparation mentale, et quelques mois de préparation physique en dents de scie (avec trop peu de dents), j’ai enfin pu faire Paris-Brest-Paris (PBP) Randonneur.
L’idée a germé il y a 4 ans et demi (début 2019, donc), malheureusement, n’ayant pas fait de brevet en 2018, je n’ai pas eu de dossard et j’ai fait la Born To Ride à la place. C’était dur, éprouvant physiquement (1320kms, plus de 18000m de dénivelé, 80% du temps sous la pluie) et mentalement (j’ai fait environ 900kms tout seul), mais j’avais fait une longue distance, et ça m’a plu.
Le Covid est passé par là, me permettant de prendre juste la réserve de gras nécessaire (avec de la marge, c’est important) pour faire la Ronde (Aliénor d’Aquitaine). Autre style, autre ambiance, j’ai beaucoup roulé avec un autre Béglais, on a bien rigolé (et on a bien souffert aussi), tout ça pour garantir une place pour le Graal, le fameux « PBP Randonneur ». Si ce n’est pas le Graal de tous les cyclistes, c’est ce que j’ai tendance à considérer comme L’Epreuve historique, celle qui est là depuis le début, qui a lancé les cyclistes dans le monde de la longue distance, celle qui est à l’origine des RAF, TCR, et autres joyeusetés en 3 lettres.
Un petit raté sur le brevet de 400, bien plus en forme sur le 600, je n’ai pas pu rouler régulièrement depuis, mais j’ai fait quelques longues sorties en solo et une semaine de « préparation aux pétards Brestois » dans le Jura.
Entre temps, c’est fait, validé, je suis inscrit, j’ai le dossard D020, je partirai dans la vague de Thierry, à 16h45 le dimanche. Zut, quelques heures de vélo et ça sera la nuit, pour avoir testé, j’ai du mal à faire nuit blanche et mon rythme le ressent, de nuit, je suis moins rapide de quelques kilomètres heure que de jour.
Après quelques jours dans le Jura à peaufiner ma condition physique (vélo/fondue au fromage), me voilà, le samedi, à Rambouillet, pour mon retrait de dossard.
Et là, c’est l’entrée dans un autre monde, la ville est complètement saturée de vélos avec des sacoches, certaines rues sont fermées, ça circule mal, mais personne ne râle, c’est l’évènement des 4 ans, c’est euphorisant. Il paraît que je suis intenable dans la voiture « oh, regarde, il va faire PBP ». « Oh, regarde, lui aussi ». « la vache il a un paquet de sacoches, ça va être chaud ». « Tu crois que mémé sur son vieux biclou elle va venir aussi ?». Bref, c’est l’excitation liée à toute participation à un tel évènement (il faut dire que 6800 hommes et femmes, des bénévoles, de la famille, des spectateurs, ça fait du monde et tout le monde ou presque sourit).
Je récupère mon dossard, discute 5 minutes (ou un peu plus) avec Julien (le copain de la Ronde, qui est là aussi), puis avec Damien, un copain de Bordeaux que je croise par hasard, pendant que Madame prend en photos tous les maillots distinctifs des pays ou les t-shirts avec un vélo, et on rentre manger/dormir à l’hôtel.
Après une bonne nuit (on passera l’épisode du mec qui fume des pétards à 3h du matin, dans sa voiture, musique à fond, sous les fenêtres de l’hôtel), petit déjeuner, et aussi sec, l’excitation remonte, c’est LE jour. Dans 6h, je pars pour 1218kms !
Hop hop hop, on fignole deux trois trucs, dernier contrôle des affaires, et en route pour la ligne. Je croise Thierry, on fait la traditionnelle photo d’avant départ, et 16h45, coup d’envoi.
Ça part fort, très fort, trop fort, sur le plat on est à plus de 40, on se croirait sur une cyclosportive, ça a un côté flippant de voir des mecs rouler si fort au bout de 3 kilomètres alors qu’il y en a tant à faire, et surtout, ça roule n’importe comment ! C’est peut-être moins vrai dans d’autres SAS, dans le mien, l’objectif était moins de 80h, dans les SAS moins de 90 je ne sais pas ce que ça donne. Je reste proche de Thierry, je sais qu’il n’est pas à son coup d’essai, c’est un repère confortable.
Au bout de 60kms, je vois de l’eau, je m’arrête (j’ai trois bidons mais avec la chaleur, je les vide assez vite et la crainte de la panne sèche me pousse à être raisonnable). Je perds mon groupe, mais il y a du monde partout (y compris des supporters sur les côtés). C’est l’occasion de trouver un groupe plus à mon niveau, mais au 100ème kilomètre, il y a un petit pétard, pas très long, assez pentu, et on se fait rattraper par les bolides de la vague suivante : c’est de nouveau un joyeux bordel. Je ne m’acharne pas, je laisse partir, et crée mon petit groupe de 1, roulottant pour me faire reprendre, à la recherche DU groupe qui me conviendra. Ce groupe arrive, mais crevaison (les pneus sont pourtant en bon état, je les ai juste rodés dans le Jura, ils ont 300kms), je décroche, ce n’est pas grave, si je répare en 15minutes (j’ai donc de la marge), je prendrai la vague suivante. Une dame me signale qu’il y a un musée du vélo un peu plus bas, je gonfle à la pompe à main, gardant la cartouche pour plus tard si besoin, juste assez pour rejoindre l’endroit qui devrait avoir une pompe à pied assez performante. Oui, qui devrait. Un compresseur sans embouts, une pompe pour valves schraeder, et une pompe double embout qui fuit… J’ai péniblement atteint une pression raisonnable (en bouchant l’embout inutilisé de la pompe double embout avec une main et en pompant de l’autre…), et je suis reparti.
Madame était venue me voir passer, j’en ai profité pour récupérer mon coupe-vent (je ne l’avais pas pris, mais finalement j’ai eu peur de l’humidité) et oublier mes lunettes. J’ai retrouvé du monde, et je suis arrivé au premier ravito, où j’ai retrouvé Damien, parti un peu avant moi. Il s’est fait un pote en route (Florent), et on repart à 5, avec deux RAA (François et Antoine, partis derrière moi) en plus.
C’est devenu sympa, le groupe était assez homogène, certains plus à l’aise en bosse, d’autres plus sur le plat, mais de façon pas trop marquée (les plus à l’aise en montée étaient assez sympas pour ne pas grimper trop vite). On a repris quelques cyclistes, contents de s’être trouvé une locomotive avec 5 ânes sous le capot, et on a roulé comme ça pas mal de temps. A un moment, je me suis rendu compte que ma plaque de cadre me frottait légèrement l’intérieur de la cuisse, je suis allé au poste de secours, ils m’ont fait un pansement et c’est reparti.
Là, ça a commencé à être n’importe quoi, on s’est amusé à faire les pancartes et les points de meilleur grimpeur, comme s’il restait 20kms alors qu’il en restait un peu moins de 900. Pas très mature comme truc, mais ludique. Au bout de 450kms à la louche, j’ai eu un coup de fatigue (debout depuis 36h, c’est pas illogique), je me suis rangé sur le côté et j’ai laissé mes compagnons filer. Il restait 40kms avant le prochain checkpoint, un petit somme de 20minutes m’a bien requinqué et je suis arrivé avant qu’ils ne repartent, on a donc recréé notre locomotive pour aller jusqu’à Brest.
Quelques pancartes et meilleurs grimpeurs plus tard, et surtout des kilomètres sur des routes un peu rugueuses, nous voilà à Brest (entre le 450 et le 550ème kilomètre, j’ai trouvé ça long, le paysage n’a rien d’extra, le bitume doit être une sorte d’hommage à celui de la première édition il y a plus d’un siècle et ne rend rien, ce n’est pas un passage mémorable). Je ne sais pas si c’est traditionnel, mais je fais une photo au panneau à l’entrée de la ville. C’est le point le plus loin, maintenant, c’est facile, il n’y a plus qu’à rentrer.
On mange un morceau, Antoine et François misent sur une sieste de 45minutes, Damien et Florent sur une nuit de 2h, je suis Antoine et François dans leur idée. Seulement, au réveil, je sens que ça ne va pas le faire, je rallonge d’une heure et quart.
1h15 plus tard, je me mets en route, mais je ne vois pas les vélos des deux derniers, et je pense les avoir ratés. Bon, bah y’a plus qu’à y retourner, je repars seul, il est 2h30 du mat et ce n’est pas évident, je ne vois pas de lampes devant, la nuit est bien noire, c’est tout à la lampe. Ayant un peu froid, je re-dors 1h, juste avant le lever du soleil, ça me fait du bien de repartir quand il fait bon. J’arrive au check point de Carhaix, et je retrouve Damien et Florent, qui, n’ayant pas eu de place à Brest, étaient repartis.
On a roulé ensemble, sans encombre, avec nos pancartes et nos meilleurs grimpeurs. C’est raide, entre Carhaix et Loudéac, c’est plein de petites côtes à la noix, autour de 9/10%, courtes, mais avec la fatigue, ça ne se passe pas si bien que ça. On a poursuivi comme ça, avec notre petit rythme, avec régulièrement une dizaine de bonhommes derrière, heureux de pouvoir s’abriter un peu. Personne ne prenait de relais, mais ce n’est pas grave, on suit notre train et ça nous va bien, on discute, on rigole, l’ambiance est toujours là.
Une petite sieste tous ensemble, et on recroise madame (qui était en vacances pas loin) avec de l’eau et des croissants au jambon. Je suis le seul à prendre un croissant dans le groupe de 3, mais un mec arrive, s’arrête, demande s’il peut avoir celui qui reste (c’est très gestuel, je crois qu’il était biélorusse, d’après son maillot), le prend, et repart. Je crois que ça lui a fait du bien.
On a roulé comme ça jusqu’à Villaine la Juhel, où on a dormi un peu (1h30). Réveillé par des crampes, je suis allé au massage, j’ai déjeuné et on est repartis, toujours à 3. Les premiers kilomètres ont été durs pour ceux qui n’avaient pas mangé, donc pause boulangerie à Alençon, et re-en route.
A Mortagne au Perche, j’avais encore la possibilité de finir en 72h, j’aurai bien aimé, et je suis reparti seul, mes compagnons avaient besoin d’une pause plus longue. J’ai commencé à trouver le temps long, il commençait à faire chaud, c’était vallonné, et plus trop de jambes. Etant tout seul, j’avais en plus du mal à me motiver, jusqu’à ce que je trouve un groupe de 15 jeunes, qui faisaient le Paris-Brest-Paris des jeunes, c’est le même parcours mais en 10 jours avec nuits en auberges de jeunesse, et encadrés par des adultes. Ils m’ont accompagné jusqu’à Dreux, j’ai discuté un peu avec leur animateur, très sympa, et à Dreux, je n’ai pas trop traîné.
J’ai retrouvé un groupe 15kms avant l’arrivée, et j’ai fini avec eux. C’est fou les ressources qu’on retrouve quand on sait que l’arrivée est proche, on roulait plutôt bien.
J’ai franchi la ligne avec ma grande fille de 6ans qui courait à côté du vélo, et avec la petite famille, on est allés boire un coup à l’arrivée.
Damien et Florent sont arrivés un peu plus d’une heure après moi, on a re-bu un coup, et nous sommes repartis chacun de notre côté.

Si je devais dire ce qui m’a le plus marqué, c’est l’ambiance, des bénévoles et des supporters partout, toujours souriants, à n’importe quelle heure. On voit bien que c’est la fête qui a lieu tous les 4 ans, certains bénévoles parlent déjà de la prochaine édition, ils y seront c’est sûr, fatigués mais contents de nous aider dans notre folie.
D’un autre côté, j’ai trouvé l’ambiance entre cyclistes un peu moins bonnes, est-ce la barrière de la langue ? le fait que certains voient ça comme une course ? Le fait que j’étais souvent dans un groupe et que c’est plus dur de discuter ? A la Ronde, chacun raconte ses déboires aux ravitos, c’est marrant (« j’ai mal aux jambes », « ah, moi c’est au derrière », « ah, j’ai du mal digérer quelque chose je reviens »), là, sur PBP, chacun mange un peu dans son coin et repart. L’effet de masse, peut-être aussi, la sensation d’être dans la même galère s’atténue peut-être avec le nombre ? Je ne sais pas.
J’ai aussi vu quelques mecs un peu malaimables avec les bénévoles, et ça, ça a tendance à me braquer. Je trouve déplorable de ne pas être aimable avec quelqu’un qui se fait une journée de 12h pour notre confort. Et dans les bénévoles, il y a ceux qui servent les boissons à l’abri, mais aussi ceux qui nettoient les sanitaires après chaque passage, ceux qui font la circulation et qui répètent 2000fois la même chose en gardant le sourire, cceux qui vident les poubelles…
A propos de poubelles, j’ai vu pas mal de bouteilles sur le côté de la route (et c’était clairement des bouteilles vendues aux checkpoints, et vraiment, je trouve ça inadmissibles que des gens (qui plus est des cyclistes qui sont souvent dans la nature) balancent leur poubelles dans la nature.
Je n’ai pas trop aimé les kilomètres autour de Brest (100 avant et 100 après), pas à cause du dénivelé, mais ce n’était pas très touristique et vrament, la route ne rendait pas honneur aux coups de pédale !
Contrairement à certains, je pense que je ne le referai pas (ou en accompagnant des jeunes), je suis très content de l’avoir fait, mais c’est quand même pas mal de préparation (la mienne n’était pas parfaite mais ça m’avait déjà pris du temps), c’est assez cher quand on prend tout en considération, et le parcours n’est pas de ceux qui me conviennent, en plus de ne pas être dans de beaux paysages (c’est important aussi). Julien m’a parlé des Biking Man, faudra que je me renseigne, mais pas pour tout de suite.



seb@bes
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par seb@bes » jeu. août 31, 2023 6:04 pm



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Rogntudju
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Rogntudju » jeu. août 31, 2023 8:06 pm

Merci pour vos retours


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machfive
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par machfive » jeu. août 31, 2023 11:00 pm

Fort très fort,et le mental...


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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par poilopate77 » ven. sept. 01, 2023 9:23 am

j'ai tout lu , passionnant.. je m'y suis cru participant ;-) confortablement assis dans mon fauteuil ... Chapeau bas pour la motivation que vous avez sur ce genre d'épreuves :up:



polo66
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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » ven. sept. 01, 2023 9:38 am

seb@bes a écrit :
jeu. août 31, 2023 1:55 pm
Salut et bravo polo pour la performance et l esprit.
Tu vois je n ai pas fait l épreuve mais j ai voulu sentir l'événement en me glissant dans le premier groupe et ce jusque Condé pour ne pas gêner ou perturber en étant un intrus.
J ai aussi voulu aussi suivre l arrivée mais le premier (Nick Dehaan si tu cherches l eventuel buveur de café et donc d eau aussi) etait bien trop rapide de 2h...
Et bien au bilan de ton compte rendu et mon propre ressenti par échantillonnage, nous avons noté les mêmes caractéristiques !
Dans le peloton gros n importe quoi pire qu une course même si je suis mauvais en peloton suis tombé sans tomber sur un abruti (français pi) qui jouait des coudes et se faufilaient sans égard dans le moindre trou : 2 tapes gentilles sur la cuisse puis la fesse pour signifier attention t es pas tout seul surtout qd tu changes de ligne...et ben monsieur pas content Image que dire des coups de frein aucune ou presque intention de signaler les obstacles sauf à être dans les 20 premiers...Après c chacun pour soi...
Super ambiance hors course que de monde sur les routes ou à rambouillet.
Et le premier bah j ai des gros doutes sur le caractère clean....monsieur se vante de ne pas dormir 3j en ne buvant que du café, roule à 30 de moyenne, et depose les 2 ou 3 autres à Brest sans pause et leur colle 45min je crois seul avec le dénivelé le plus dur....en prime certes américain barrière linguistique disons il peut avoir des gestes de reconnaissance mais non c premier qui compte avant tout...
Ah pour avoir fait Toronto Paris le week end d avant certes plus âgé je n etais pas frais pdt une semaine et pas capable de rouler fort et vite avant 1 semaine d acclimatation.

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Cela n'engage que moi mais je persiste à penser qu'aujourd'hui certains ne sont pas clean devant, que ce soit sur le PBP ou sur certaines autres épreuves d'ultra.
Je passe sur les tricheurs avérés et connus dans le milieu mais qui continuent en toute impunité (assistance en camping car sur des épreuves en self-support ou montée de certains cols dans le camion d'assistance)...
Pour moi certains prennent des cachetons pour ne pas dormir et pour repousser la fatigue. Déjà pas mal prennent des comprimés surdosés en caféine mais je suis sûr que ça va plus loin.
S'il y avait des contrôles anti dopage à l'arrivée, je pense qu'il y aurait des surprises!



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Tib » ven. sept. 01, 2023 9:50 am

Je lisais ce matin cet article sur l'UTMB, ces épreuves extrêmes (quel que soit le sport) deviennent un peu du grand n'importe quoi... c'est fou comme l'ego de l'homme (plus souvent que celui de la femme, en tout cas) finit presque toujours par tout foutre en l'air !

A ce sujet (désolé de pourrir ton post Polo), le sujet du dernier podcast de Spotzle est intéressant : doit-on nécessairement respecter le règlement des courses ultra ?



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par bilou(te) » ven. sept. 01, 2023 11:31 am

Bonjour

De mon côté; ce que j'ai trouvé dommage sur PBP, c'est que certains, pour atteindre un objectif de chrono, oublient totalement le côté "randonneur" et négligent complètement les bénévoles. Pédaler vite, longtemps, c'est une chose, mais le faire dans ces conditions, c'est possible uniquement grâce à l'investissement en temps de beaucoup de personnes, et un petit signe, un merci, un bonjour ou une blague (même mauvaise, j'assume), bah ça ne coûte rien et ça fait plaisir aux gens (retour fait par certains bénévoles). En ce sens, puisque le chrono fait débat sur les réseaux sociaux, je me demande si imposer un stop de mini 15 minutes par checkpoint (par exemple) ne permettrait pas de remettre le côté convivial en avant.
J'ai aussi lu que ce n'est pas une course (lu sur les réseaux, parce que je le savais déjà avant), et si je suis d'accord, le but n'est pas d'être devant les autres, je pense que chacun se bat quand même contre le chrono (le simple fait qu'il y ait un délai maxi impose ce chrono pour certains), de façon plus ou moins avouée, et avec des objectifs différents, voir ce dont on est capable, essayer de faire mieux que la fois précédente, ou autre. Une autre solution serait de faire un chrono, mais de ne pas diffuser les résultats, de pouvoir consulter son résultat uniquement, pour voir si on a fait mieux, et éventuellement de se comparer à un copain qui aurait donné son chrono.
C'est quelque chose qui ne doit quand même pas être si simple à gérer pour les organisateurs, et même si j'ai trouvé deux trois points d'amélioration, je leur tire mon chapeau, organiser un tel évènement, avec autant de bénévoles, de cyclistes, et réussir à tout coordonner pour que ça marche, c'est beau !



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Tib » ven. sept. 01, 2023 12:54 pm

Le fait pour l'organisation de dire "ça n'est pas une course", je pense que c'est juste un enjeu réglementaire, pour les affranchir des contraintes d'organisation d'une compétition (route fermée, protection des intersections, etc.).


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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par teamdindon » ven. sept. 01, 2023 2:47 pm

Tib a écrit :
ven. sept. 01, 2023 12:54 pm
Le fait pour l'organisation de dire "ça n'est pas une course", je pense que c'est juste un enjeu réglementaire, pour les affranchir des contraintes d'organisation d'une compétition (route fermée, protection des intersections, etc.).
Il y a aussi le fait que l'épreuve (dont le vrai nom est "Paris Brest Paris Randonneur") est par nature un randonnée et absolument pas une compétition. La FFVélo et l'Audax Club Parisien y sont très attachés et c'est d'ailleurs explicitement précisé dans leurs statuts qu'il excluent la compétition.



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par Lafoy » ven. sept. 01, 2023 4:20 pm

Il n y avais pas une notion de vitesse moyenne a 22,5 km/h sur les brevets audax ?



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par bilou(te) » ven. sept. 01, 2023 4:51 pm

Lafoy a écrit :
ven. sept. 01, 2023 4:20 pm
Il n y avais pas une notion de vitesse moyenne a 22,5 km/h sur les brevets audax ?
Re'

Comme je ne suis pas concerné par la vitesse maxi, je n'ai pas regardé, mais la vitesse mini est autour de 15km/h. Si, sur un brevet de 200kms, c'est très jouable, ça peut devenir plus compliqué quand c'est franchement vallonné et qu'il y a une nuit sur le vélo (le brevet 600, en gros). Par exemple, rien que sur le 400, il fallait mettre moins de 26h, j'en ai mis 22, la marge n'est pas si confortable que ça (parti seul, de nuit, j'ai pris un orage et j'ai attendu plus de 2h qu'il passe, j'ai du dormir un peu parce que j'étais fatigué, et canicule, j'ai dû m'arrêter souvent pour m'hydrater, bref, ça s'explique mais ça peut invalider le brevet)



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » sam. sept. 02, 2023 8:34 am

L'organisation est quand même très ambigüe à ce sujet car elle donne un classement et des temps.
Et elle laisse certains médias en parler comme si c'était une course.



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par teamdindon » sam. sept. 02, 2023 1:09 pm

polo66 a écrit :
sam. sept. 02, 2023 8:34 am
L'organisation est quand même très ambigüe à ce sujet car elle donne un classement et des temps.
Et elle laisse certains médias en parler comme si c'était une course.
Oui, c'est un peu l'hypocrisie de cette épreuve. D'ailleurs ce n'est pas vu d'un très bon œil à la FFVélo (ex-FFCT) mais comme ça fait parler de la fédération et que ça peut potentiellement ramener des licenciés, ils ferment les yeux.

Je pense qu'il ne faudrait pas non plus que les préfectures des départements traversés commencent à tiquer là-dessus, mais c'est la même chose pour les épreuves d'ultra-distance.



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Re: Paris-Brest-Paris 2023

Message par polo66 » sam. sept. 02, 2023 6:06 pm

C'est pire car les épreuves d'ultra distance (biking man, RAF, TCR) s'affranchissent de la législation et annoncent clairement que c'est une course!



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